dimanche 25 janvier 2015

Chronique d'une journée ordinaire, 24 janvier 2015

Téléphoner ce matin au théâtre.
Apprendre qu’ils n’ont pas retrouvé mon porte-monnaie.

Se demander comment il a bien pu disparaître, ou qui a été assez malin pour me le voler.
Effectuer les démarches nécessaires au blocage et à la récupération des diverses cartes (d’identité, de crédit…), être obligée pour ce faire de déposer plainte.
Détester l'atmosphère qui règne dans les commissariats.
Se dire que c’est ballot de se faire voler sa carte de séjour qu’on a mis près d’un an à obtenir si peu de temps après l’avoir enfin reçue.
Se rappeler que, hier après-midi, toute occupée à ses urgences plombières, on a remis au lendemain les questions administratives.
Penser qu’au nombre des ces questions administratives il y avait une facture de 100 € à aller payer en espèce avec un beau billet tout neuf emprunté le jour d’avant à une amie compatissante.
Avoir une pensée émue pour ce billet de 100 € disparu avec le porte-monnaie.
Pleurer un peu sur la perte du porte-monnaie qui était si beau, si pratique, si sympa, si tout ça tout ça...
S'en vouloir d'être autant attachée aux biens matériels.
Recevoir à cet instant précis un téléphone de son banquier.
L’entendre nous vouer aux gémonies pour être à découvert, trop et depuis trop longtemps, et l’écouter nous annoncer les pires catastrophes.
Se dire que plaie d’argent n’est pas mortelle.
Se dire que oui mais quand même…
Envisager un instant de sauter par la fenêtre.
Se rappeler qu’on habite au rez-de-chaussée.
Décider que l’urgence est de se faire un café.
Le boire en écoutant hurler The Clash...

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